La course au diplôme ou l’obsession de la formation diplômante
Il est communément admis que l’offre de formation est peu lisible et complexe à décrypter pour les néophytes. Bachelor, Master, Mastère, MBA, Executive MBA, titres certifiés, licences, sont autant de termes rencontrés et utilisés sans qu’il y ait toujours une bonne compréhension des cursus proposés, de leurs finalités et de leurs reconnaissances. Il est vrai qu’à l’heure d’internet, beaucoup d’informations inexactes, incomplètes et contradictoires sont relayées sur la toile, contribuant ainsi à l’opacité. Ce que l’on constate néanmoins, c’est que le diplôme joue un rôle de valeur refuge pour bon nombre de familles et d’étudiants, persuadés que le précieux sésame, lorsqu’il sera obtenu, ouvrira nécessairement la porte du marché du travail. Une illustration de cette situation est la course au BAC+5 qui peut être assimilée dans beaucoup de cas à une fuite en avant. La déception est alors d’autant plus grande lorsqu’elle n’aboutit sur aucuns débouchés et/ou sur un poste perçu comme indécent au regard du diplôme obtenu.
La formation diplômante aboutie souvent sur une simple qualification
Le paradoxe est d’autant plus grand que cette course aux « diplômes » mène dans de très nombreux cas à l’obtention d’une qualification qui est par nature une formation non diplômante.
Un exemple traduit cette réalité. Depuis une dizaine d’années, le terme « Bachelor » qui peut recouvrir des réalités très différentes, est devenu un « diplôme » référent dans le Supérieur pour bon nombre d’étudiants. Dans beaucoup de cas cependant, le « Bachelor » est rattaché à la certification professionnelle qui est par essence qualifiante !
En effet, la certification professionnelle, enregistrée au RNCP, qui dépend du Ministère de l’emploi et la formation professionnelle, atteste d’une « qualification ». Elle répond à une logique de préparation et de validation bien spécifiques à l’opposé d’une approche scolaire. Reposant sur l’acquisition de compétences, sa finalité est l’emploi et non la poursuite d’études !
Pourtant, cette dernière devient petit à petit la règle, comme en témoigne la poursuite d’un niveau II (BAC+3) vers un niveau I (BAC+5) quasi systématique dans les écoles qui préparent des certifications professionnelles. En continuant, les apprenants peuvent obtenir un Mastère, formation qualifiante et certifiée BAC+5 à ne pas confondre avec le Grade de Master (BAC+5) qui est le Diplôme d’État délivré par l’Université.
Ce copier-coller d’un système scolaire prédominant sur un système professionnalisant, a donc contribué à renforcer la confusion entre deux logiques de préparation et de validation très différentes.
Il a surtout induit un effet pervers en atténuant l’approche professionnalisante de la certification basée sur la posture et les aptitudes professionnelles. Adaptée aux exigences du monde du travail, celle-ci exige de sortir d’une zone de confort rassurante procurée notamment par l’obtention de notes et demande de raisonner non plus en termes de savoirs mais en termes de savoir-faire.
On constate d’ailleurs que l’embauche sur « la norme diplôme » ne devient plus la règle absolue dans les PME. Les chefs d’entreprises, perdus dans les dénominations, constatent de plus en plus l’écart croissant entre leurs attentes et les aptitudes supposées des futures recrues ce qui accroît à leurs yeux la « démonétisation du diplôme ».
Double offre et intégration professionnelle : comment s’y retrouver ?
Ainsi, il existe bien une double offre de formation, Diplômante et Qualifiante, ayant chacune sa propre logique :
D’un côté L’Éducation Nationale et ses diplômes (BTS, DUT, Licence, Master, etc..) qu’il est le seul à pouvoir délivrer.
De l’autre, le Ministère du travail, de l’emploi et de la formation professionnelle et ses titres professionnels qualifiants.
BFORJOB a choisi de répondre aux besoins du marché sur des professions intermédiaires, administratives et commerciales en privilégiant la montée en compétences de ses apprenants. Considérant que les diplômes d’État niveau III (BTS et DUT) n’apportent pas toujours une réponse adaptée aux besoins des entreprises sur ces niveaux intermédiaires, nous proposons des titres professionnels.
Ils ciblent des métiers en tension principalement sur des niveaux III (BAC+2) en favorisant la voie de l’alternance ce qui renforce la professionnalisation.
Ils s’adressent à toutes celles et tous ceux qui souhaitent être accompagnés dans la préparation de leur projet professionnel et qui n’excluent pas une intégration professionnelle à BAC+2. Notre voie offre donc des formations reconnues par l’état sous forme de titres.